Une perfectionniste impatiente qui a su apprivoiser la vie

Après une période d’intenses changements, Samimé Ozem, 32 ans, se lance en tant qu’indépendante pour accompagner les villes dans le verdissement et la piétonisation des rues. Un projet qui la passionne et s’inscrit dans la suite logique de son parcours « sinueux » qu’elle considère aujourd’hui comme une richesse.

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Familles précarisées : la FASL se met à l’aide d’urgence

La crise que nous vivons actuellement a plongé de nombreuses familles dans le besoin, voire la précarité.

Pour y faire face, la Fondation pour l’animation socioculturelle a établi un partenariat avec Table Suisse pour la distribution de nourriture gratuite au sein des centres de quartiers.

Au nombre de quatre initialement, ces distributions se sont étendues en quelques semaines à la majorité des centres de quartier. Elle durera tant que cela sera nécessaire. Lire la suite « Familles précarisées : la FASL se met à l’aide d’urgence »

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Le nombre de journalistes tués est en hausse

En décembre 2022, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) a publié son bilan annuel des journalistes tués, emprisonnés et otages dans le monde. La tendance est à la hausse : le nombre de journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions a augmenté de 18,8% par rapport à l’année précédente.

Cinquante-sept. C’est le nombre de journaliste tués dans le monde en 2022, selon les calculs de l’ONG Reporters sans frontières. Après deux années de chiffres historiquement bas, la tendance est à nouveau à la hausse. La guerre qui a éclaté en Ukraine le 24 février 2022 en est l’une des causes mais elle ne suffit pas à l’expliquer, selon Denis Masmejan, secrétaire général de la section suisse de RSF. « Sur les journalistes tués en 2022, 8 l’ont été en Ukraine, durant les six premiers mois du conflit. En si peu de temps, c’est un chiffre extrêmement alarmant. Cependant, la tendance la plus inquiétante est que la majorité des 49 autres journalistes tués le sont dans des pays considérés en paix. »

Le Mexique est un bon exemple : ne parvenant pas à enrayer la violence qui le gangrène, chaque année des journalistes sont tués dans ce pays. A lui seul, il enregistre 11 journalistes tués en 2022, ce qui représente 20% du total. « Il s’agit d’une situation locale particulière. Mais un journaliste peut potentiellement prendre le risque d’être tué partout dans le monde en raison de son activité, parce qu’il dérange le pouvoir en place ou en touchant à des intérêts et enjeux importants », poursuit Denis Masmejan.

Visionnez le bilan vidéo de Reporters sans frontières:

La dangerosité du métier de journaliste dépend donc beaucoup de l’endroit où il est exercé et de quel type de sujets sont traités. Mais ni l’Europe, ni la Suisse ne sont totalement à l’abri. Sans vouloir peindre le diable sur la muraille, Denis Masmejan indique qu’une recrudescence des agressions physiques et verbales contre les journalistes ont été enregistrées durant la pandémie, dans le cadre de manifestations anti-vax par exemple, attestant que ce métier est exposé aux débordements de la société en temps de crise notamment. « Les violences pour faire taire les journalistes sont inacceptables. Les professionnels de médias doivent pouvoir déranger sans être menacés. Il n’y a pas de liberté de presse en présence de menaces physiques », conclut-il.

Joëlle Misson-Tille

Denis Masmejan est journaliste depuis plus de 30 ans et secrétaire générale de Reporters sans Frontières depuis 2019. Photo: DR

Le journalisme fait-il (encore) rêver?

Dans un quartier lausannois, le projet Malley en Fête de l’Association En commun, propose à six jeunes entre 12 et 20 ans de se transformer en reporters en herbe. Accompagné d’une rédactrice et accompagnatrice en récits de vie, ils sont partis à la découverte d’une histoire de leur entourage. Face aux statistiques qui précède, le métier de journaliste fait-il rêver les jeunes ?

« Les jeunes arrivent avec plein d’idéaux »

Charaf Abdessemed, journaliste et responsable pédagogique de l’Ecole de journalisme et de communication de Genève indique que dans l’imaginaire collectif, la vision du métier de journaliste est encore très romancée.

Photo @ VERISSIMO

L’intérêt pour le journalisme est-il en décroissance? Je dirais que le métier fait toujours autant rêver mais que les déceptions sont à la hauteur de ces attentes.  Je m’explique : le journalisme est somme toute un métier de service à la société et le journaliste est en quelque sorte un redresseur de torts. Les étudiants arrivent avec plein d’idéaux liés au métier, mais les réalités économiques prennent très vite le dessus. Ceux qui continuent sont ceux qui parviennent faire le deuil de ces idéaux pour faire place aux besoins plus pragmatiques de la profession.

Quand on voit les statistiques, pourquoi cette idéalisation? Ce métier a été magnifié par la littérature et beaucoup d’écrivains en francophonie étaient en fait des journalistes. Et puis il y a l’impact social : lorsque tu dis que tu es journaliste, tu détiens une forme d’autorité sociale.

Doit-il être considéré comme un métier dangereux ? Non, je ne le pense pas, pas ici en tout cas. Cela dit, même en l’absence de dangers physiques, les pressions économiques et juridiques et la fragilité du métier sont souvent sous-estimées.

Propos recueillis par Joëlle Misson-Tille

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